L'énergie dépensée pour avoir des oisillons est difficilement quantifiable.
Elle se décompose en trois phases : la ponte des oeufs , la couvaison , le nourrissage des petits jusqu'au sevrage.
La ponte:
La femelle doit avoir à disposition l'alimentation nécessaire afin de se constituer une masse corporelle suffisante en prévision de la fabrication des oeufs depuis la formation du vitellus (jaune) qui sont des lipoprotéines synthétisées par le foie , puis ensuite la formation de l'albumen (le blanc) qui est constitué d'eau et de protéines riches en acides aminés puis le tout est "emballé dans une coquille de calcium.
La dépense energétique nécessaire à la fabrication
d'un seul oeuf mobilise de 13 % à 41 % du metabolisme de base.C'est assez variable et fonction de la grosseur de l'oeuf (jaune+blanc+coquille)
Toutefois cette énergie est renouvellée partiellement au cours de la ponte qui est échelonnée dans le temps.
La couvaison :
Elle peut être assurée par les deux parents ou par un seul ou par les deux mais de façon inégale.
L'énergie dépensée est essentiellement dû au maintien d'une température nécessaire à l'incubation des oeufs qui doit se situer au alentour de 37°C ,mais si la température externe vient a baisser l'energie demandée devra être plus importante pour compenser la différence de température.
Le métabolisme dans ce cas peut varier de 19% à 50% .
L'énergie dépensée va aussi être fonction de l'importance de la couvée car il faut s'occuper de tous les oeufs
Il ne faut pas oublier que pendant la couvaison les parents ne vont bien souvent plus s'alimenter normalement ( surtout s'il n'y en a qu'un qui fait le boulot) donc ils vont devoir puiser dans leur réserve.
Les besoins energétiques sont augmentés de 20% à 30%.
L'élevage des jeunes :
L'élevage des jeunes oisillons demande aussi de l'énergie car il va falloir maintenir une bonne température aux oisillons il va falloir les nourir pour assurer leur croissance pendant un temps assez long car ce sont des espèces nidicoles qui sont entièrement dépendants de leurs parents ( ce qui n'est pas le cas des éspèces nidifuges comme la caille ).
Là aussi les parents vont plus s'occuper de leurs petits que de penser à leurs propres besoins.
Ils vont devoir leur apprendre à se nourir seuls.
Il arrive parfois que face à l'ampleur de la tâche ils décident de ne pas nourir toute la couvée (surtout si elle est grande) et il vont sacrifier un ou plusieurs oisillons pour ne pas mettre en péril leur propre vie .
Ce phénomène arrive aussi parfois lors d'une première reproduction car les oiseaux ont du mal à évaluer leur capacités et aussi bien souvent dans le cas d'oiseaux EAM qui peuvent être un peu "déboussolés" dans cette situation.
La reproduction n'est pas un long fleuve tranquille